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La course à la masse critique est lancée. Le nerf de la guerre pour la légion de banques en ligne et de néobanques présentes sur le marché français. Sans un volume de clients suffisant, impossible de dégager la moindre rentabilité. L’ACPR, dans son étude du marché publiée cette semaine, dresse un bilan peu optimiste pour ces acteurs du low-cost bancaire. Si le nombre de clients séduits est pourtant au rendez-vous, près de 4,4 millions de Français ont sauté le pas, les modèles économiques de ces établissements financiers n’ont, de leur côté, que très rarement fait leurs preuves.
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Dans son étude publiée le 10 octobre 2018, effectuée auprès de douze établissements bancaires sur le marché français, l’ACPR confirme que les banques en ligne et néobanques comme [a[Orange Bank]a], [a[N26 Bank]a], [a[Revolut]a] ou encore [a[Nickel]a] et [a[Boursorama]a], sont parvenus à se faire une place sur ce marché. Cette concurrence est source de challenges entre les différents acteurs et les innovations sont à la clé.
Les banques en ligne et néobanques conteraient ainsi près de 6.50% part de marché en France. Sur le seul segment du compte à vue, la part de marché est estimée à seulement 3.90% (cf Indicateurs et chiffres du marché des banques en ligne et néobanques en France en 2017->76284]). Mais l’étude souligne que cette progression, essentiellement réalisée sur 2017, ne permet que très rarement aux acteurs d’être rentables. Hormis [a[Fortuneo]a] banque et Nickel, les autres acteurs seraient en déficit. Ainsi, Revolut accuse une perte de 14,8 millions de livres en 2017, Boursorama a perdu 48,8 millions l’an dernier, Orange Bank a creusé ses pertes au premier semestre, à 68 millions d’euros.
Sauf quelques rares exceptions, ces nouveaux acteurs ne sont pas parvenus à dégager un résultat net positif en 2017. Cela tient tout d’abord à la faiblesse du produit net bancaire (PNB) mesuré en moyenne sur 7 établissements à 138 euros par an et par client (avec toutefois une forte hétérogénéité des résultats puisque l’écart-type est de 60 euros).
La faiblesse des revenus tient à 5 raisons principales :
Au final, les revenus des nouveaux acteurs bancaires sont concentrés sur un nombre réduit de clients : pour l’ensemble de ces acteurs, 20% des clients rapportent systématiquement plus de 80% des revenus et pour beaucoup d’entre eux plus de 90%. Cette concentration significative des revenus se double d’une dépendance forte du PNB à la marge sur dépôt tirée des dépôts à vue et des livrets (en moyenne 55% du PNB).
Dans ce contexte, les nouveaux acteurs bancaires cherchent à développer les commissions, mais leurs politiques tarifaires réduisent leurs marges de manœuvre. Si les produits d’épargne sont souvent les produits les plus rentables ([a[bourse]a], [a[assurance-vie]a]), et de fait ceux-ci représentent une part importante des revenus de certains, tous les acteurs ne sont pas équipés pour offrir ce type de services ou ne visent pas les clientèles qui disposent d’une épargne financière suffisante.
Les crédits immobiliers et les crédits à la consommation sont également perçus comme des leviers de croissance, mais le taux d’équipement est encore faible (majoritairement inférieur à 10% de la clientèle). Enfin, les produits d’assurance sont également stratégiques, qu’il s’agisse de l’assurance de biens (assurance [a[moyens de paiement]a], assurance auto) ou l’assurance de personne (prévoyance), mais là encore les taux d’équipement sont plutôt faibles (majoritairement inférieurs à 20% de la clientèle).
La rentabilité des nouveaux acteurs bancaires est également grevée par l’importance des frais généraux. La moyenne du coefficient d’exploitation est de 138% avec ici encore un écart-type important (35%).
Trois postes de dépense importants se dégagent de l’étude :
Pour ces nouveaux acteurs, l’enjeu sera de savoir s’ils pourront à terme réduire ces dépenses de marketing tout en conservant les clientèles acquises.
Si l’ACPR reconnaît volontiers que les néobanques "se sont imposées comme des acteurs essentiels des transformations à venir de la banque de détail", l’institution souligne également que "Si les plans stratégiques de certains établissements pourraient se révéler trop ambitieux, il reste toutefois délicat de juger de projections de rentabilité pour des acteurs dont la stratégie d’innovation et de développement peut induire des transformations profondes du secteur".
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Le marché devrait logiquement se contracter, les acteurs étant trop nombreux pour tous survire.
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